Malheur, les fèves sont envahies de pucerons !

Dans le coin Nature du Collège, des fèves avaient été plantées et entretenues par les élèves de l’Eco’Club.

Oui mais voila, en absence de traitement, ces végétaux de la famille des fabacées ce sont vite retrouvées couvertes de pucerons !

Ces petits insectes de quelques millimètres possèdent un rostre renfermant des stylets, pièces buccales pouvant être utilisées comme des aiguilles ou des pailles : ils piquent une tige de plante et aspirent la sève sucrée coulant dans ses vaisseaux conducteurs ! Ces apports leurs permettent de produire l’énergie nécessaire à leur fonctionnement et à leur survie. 

🌱 Une colonie de pucerons sur les fèves du Collège
🔎 Un puceron observé à la loupe binoculaire en classe (X10)

Mais… en y regardant de plus près, on peut remarquer que ces pucerons sont sous très étroite surveillance !

En effet, des fourmis parcourent les colonies de façon régulière. En quelque sorte, elles élèvent les pucerons !

Un mutualisme existe en ces deux espèces : les fourmis, bien armées, défendent les pucerons contre leurs prédateurs et les parasites. Elles les déplacent également vers des plantes vigoureuses.

En échange, les pucerons sécrètent un « miellat », substance riche en sucres, dont les fourmis peuvent se nourrir (elles ne sont pas équipées de stylets et ne peuvent donc pas aspirer la sève des plantes directement). Notons qu’en cas de trop grande colonie de pucerons ou de comportement jugé agressif, la fourmi n’hésite cependant pas à manger des pucerons, qui lui fournissent alors un apport en protéines !

🐜 Une fourmi élève des pucerons dans le coin Nature

En résumé…

3 êtres vivants d’espèces différentes entretiennent ici des relations que l’on qualifiera d’interspécifiques (puisque les individus sont d’espèces différentes) :

  • Entre le puceron et le plant de fèves : prédation (le premier consomme le second).
  • Entre le puceron et la fourmi : trophobiose (le premier offre de la nourriture à la seconde).

Pour aller plus loin

Il existe un grand nombre d’interactions biologiques ayant lieu à l’état naturel entre organismes d’espèces différentes. Une des manières de les organiser est de prendre en compte le bénéfice que chaque organisme retire de l’association.

On peut alors dégager les interactions suivantes :

© Salsero35 pour Wikimédia

Notons que le mutualisme désigne uniquement une interaction entre plusieurs espèces vivantes qui en retirent toutes les deux un avantage.

↪️ La symbiose (bien connue au Collège !) est un cas particulier de mutualisme où la relation est soit obligatoire, soit permanente pour les organismes.

↪️ La trophobiose (dont il est question entre nos pucerons et nos fourmis) est un cas particulier de mutualisme où l’un des deux organismes fourni de la nourriture à l’autre (ici le puceron, que l’on appellera du doux nom de trophobionte) contre un autre service.

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